Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) alerte tous les mois sur le niveau des nappes phréatiques : 75 % d'entre elles sont sous-remplies par rapport aux normales de saison. Le propre du changement climatique réside dans son imprévisibilité. Nous savons que demain sera pire qu'aujourd'hui, mais nous ignorons à quelle vitesse ou à quelle intensité. Dès lors, il est urgent d'accroître notre connaissance des facteurs potentiellement aggravants.
Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), les pays d'Europe du Sud, comme la France et le pourtour méditerranéen, figureront parmi les pays les plus touchés et seront soumis à un phénomène de désertification. Le processus est déjà engagé en Espagne. Il est essentiel de maîtriser ce qui est maîtrisable et de réduire au maximum la responsabilité de l'homme dans l'aridification des sols.
Pour cela, il faut connaître l'incidence sur l'humidité des sols des retenues d'eau et des bassines remplies par pompage des nappes phréatiques. Quand les nappes sont pleines ou à des niveaux suffisamment hauts, l'eau remonte par capillarité vers les racines des arbres, qui la relâchent ensuite par évapotranspiration dans l'atmosphère et dans les sols, ce qui permet à nos agriculteurs de nous nourrir.
Cet amendement appelle à mobiliser les services de l'État et le BRGM pour établir dans un rapport la relation qui existe entre le pompage et l'aridification des sols. Il y va de l'adaptation des pratiques agricoles, de la résilience des terres, de la santé humaine ainsi que des conditions de vie des populations.