Je soutiens l'amendement de Mme Couturier. La diversification de l'âge des arbres, en plus de celle des essences, est essentielle pour la résistance et la résilience au changement climatique et aux risques d'incendie.
En réalité, c'est la politique sylvicole que vous menez qui doit être remise en cause. Avec le plan France relance, vous vous enorgueillissez d'avoir fléché 200 millions d'euros vers la filière forêts et bois, pour aider les forêts à s'adapter au changement climatique. Or les associations spécialistes du sujet, comme Canopée, estiment que 87 % des projets financés par ce plan impliquent des coupes rases – ce qui renvoie à la question de l'âge des arbres – et 83 %, des plantations monospécifiques. Vous investissez donc massivement de l'argent dans un mauvais modèle, que l'on sait moins résilient et moins résistant au changement climatique.
L'objectif de 1 milliard d'arbres plantés avant 2030 est un élément central de la communication macroniste sur le sujet des forêts, mais c'est une mauvaise solution. Ce chiffre très ambitieux n'est pas associé à des critères de diversification des essences, et l'industrie s'en servira pour planter des résineux qui finiront en coupes rases. Le modèle que vous promouvez n'est donc pas vertueux. Pour traiter du risque d'incendie, il faut examiner la chaîne des problèmes qui se posent, et se poseront encore davantage dans les années à venir.