Cet amendement est en effet très intéressant, et très politique. Les récents travaux parlementaires montrent que la diversification des essences et la sylviculture en futaies irrégulières sont vraisemblablement des voies d'avenir, dans lesquelles une part croissante de la communauté scientifique et des propriétaires forestiers s'engagent. Cette sylviculture paraît être la meilleure prévention contre les feux bien que, selon le président de l'association Futaie irrégulière, si les sols et la végétation sont secs, une forêt, même très diversifiée, brûlera quand même.
La rédaction de l'amendement de Mme Couturier pose toutefois un problème, car elle fait de la diversification des essences un postulat absolu pour la recherche. Or si les scientifiques en confirment l'intérêt, ils admettent également que certains sols, par exemple en montagne, ne peuvent accueillir toutes les essences d'arbres, et que la monoculture, certes à tempérer, reste la seule voie pour les Landes de Gascogne.
Je suggère donc le retrait de cet amendement au profit de celui de Mme Jourdan. De multiples indices montrent que les forêts aux essences diversifiées sont bénéfiques à l'environnement et à la biodiversité et résistent mieux aux incendies. Axer la recherche sur ce point est de bon sens.