Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France rappelait, dans un article publié cet été, qu'en raison de l'accélération du dérèglement climatique, il fallait augmenter sans attendre le nombre de bombardiers d'eau, avions comme hélicoptères, ainsi que les moyens humains.
Le Gouvernement a répondu en partie à cette nécessité en présentant en avril dernier sa stratégie dans laquelle des moyens supplémentaires étaient accordés aux Sdis. Cependant, cette stratégie de court terme ne donne pas de réelle visibilité aux acteurs de la lutte contre les incendies.
Les industriels peinent à redémarrer leur chaîne de production et à répondre à la demande croissante. Par exemple, les premiers Canadair supplémentaires ne sont pas attendus avant 2026, voire 2027. Il est donc nécessaire de leur fournir des garanties pour plusieurs années afin d'assurer la rentabilité de leur chaîne de production.
Une ligne budgétaire est dédiée dans la loi de programmation du ministère de l'intérieur adoptée fin 2022, mais le résultat est loin d'être à la hauteur et de donner la visibilité suffisante et nécessaire.
L'amendement tend, par conséquent, à ce que le Gouvernement présente tous les cinq ans la programmation financière et opérationnelle des investissements de l'État dans la lutte contre les incendies. Cela permettra de fixer un budget pluriannuel pour la sécurité civile.