L'été dernier, plus de 70 000 hectares de végétation ont brûlé, ravagés par les feux de forêt, notamment en Gironde et dans les Landes. Je tiens à remercier les sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, qui interviennent vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec courage et dévouement : ils sont en première ligne face aux changements de notre environnement.
Le réchauffement climatique accroît d'année en année le risque de méga-feux : d'ici à 2050, les surfaces brûlées pourraient augmenter de 80 % dans la seule zone méditerranéenne. Un rapport sénatorial, paru en 2022, a fait un certain nombre de préconisations pour mieux prévenir et lutter contre ces incendies et faire face aux défis de la sécheresse. Cette proposition de loi en est issue. Au cours des auditions, nous avons eu le sentiment qu'il existait un consensus entre les représentants des différentes entités politiques, à la fois sur les constats et sur les solutions. Afin de préparer l'été le plus sereinement possible, n'oublions pas cet esprit de consensus et faisons en sorte que notre débat soit le plus sincère possible : la forêt et l'environnement n'ont pas besoin de postures politiciennes.
Ce renforcement de la stratégie nationale territoriale et interministérielle de défense contre les incendies repose sur plusieurs mesures clés, dont l'objectif premier est de dynamiser la gestion et l'aménagement des forêts. C'est pourquoi il est proposé de promouvoir la sylviculture face au risque d'incendie, de renforcer les obligations de débroussaillage, ou encore de s'appuyer sur les agriculteurs pour rendre les espaces boisés plus résilients.
Le groupe Renaissance est favorable à l'adoption de cette proposition de loi. Nous n'avons pas déposé d'amendements de groupe, car nous souhaitons que le texte soit adopté le plus rapidement possible, afin d'anticiper au mieux les fortes chaleurs estivales.