Vous avez créé la société 2F Conseil en juin 2012, dix jours avant de devenir député – mandat durant lequel vous ne pouviez pas créer une telle société. En 2016, lorsque vous étiez candidat à l'élection présidentielle, nous n'avions pas, ni en tant qu'opposants ni en tant que simples citoyens, la possibilité de savoir qui étaient vos clients, qui finançait directement ou indirectement votre campagne, ou à tout le moins votre train de vie, pour qui vous aviez travaillé et à qui vous deviez, sinon allégeance, du moins reconnaissance pour vous avoir permis d'exercer votre activité.
Pour ma part, j'y voyais un problème de transparence démocratique. Les autres candidats, nous savions qui ils étaient et d'où provenaient leurs moyens ; vous, non. Avec le recul, j'y vois aussi une question de souveraineté et d'indépendance de la France. Nous n'avons pas eu accès au détail de vos clients ni de vos activités. Nous avons simplement appris par la presse qu'il s'agissait du produit de conférences.
J'ai donc deux questions à vous poser : quelles étaient les activités de votre société, aujourd'hui dissoute, ce qui vous délie de contraintes inhérentes au secret des affaires ? Pouvez-vous nous donner le nom des clients qu'elle a eus pendant ses cinq années d'existence ?