C'est là une évidence, monsieur le président, que pour cette raison je ne me croyais pas obligé de souligner. Les États-Unis sont, avec la Grande-Bretagne et la France, l'un des trois grands pays qui ont ouvert la voie à une évolution démocratique, que d'autres pays ont ensuite empruntée. Cela n'a malheureusement pas été le cas de la Russie au cours des dernières années. C'est profondément regrettable, mais il faut le constater.
La Russie est un État autoritaire et l'a toujours été, pour des raisons qui tiennent à sa vastitude – onze fuseaux horaires et 17 millions de kilomètres carrés –, à son climat rigoureux et à la diversité des nationalités qui la peuplent – plus de cent. Il faut admettre que la Russie n'est pas un pays comme les autres et que, bien loin d'aller dans le sens qu'elle indiquait il y a encore une dizaine d'années, elle s'est engagée dans une voie funeste, avec l'agression gravissime commise contre l'Ukraine et contre les principes dont l'URSS était garante en tant que signataire de la Charte des Nations unies. La réalité est ce qu'elle est.