Intervention de Constance Le Grip

Réunion du mardi 2 mai 2023 à 15h00
Commission d'enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères-États, organisations, entreprises, groupes d'intérêts, personnes privées-visant à influencer ou corrompre des relais d'opinion, des

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip, rapporteure :

Je rappelle que les premières sanctions commerciales ont été prises après l'annexion, internationalement reconnue comme illégale, de la Crimée par la Russie en 2014.

J'en viens à ma deuxième question. Les agissements de la Russie de Poutine contre certains pays européens et contre nos systèmes démocratiques sont avérés et documentés par toutes sortes de travaux – recherche universitaire, journalisme d'investigation, rapports parlementaires, etc. Je songe par exemple à l'action menée contre les intérêts français en Afrique par certaines officines plus ou moins directement liées au régime du Kremlin. On est loin de l'esprit de coopération et de relations apaisées et constructives. La Russie se livre également depuis des années à des cyberattaques, à une guerre informationnelle par la manipulation de l'information, par exemple à travers la création de médias russes visant à déstabiliser nos processus démocratiques, ou encore à la captation d'élites politiques et économiques. Tout cela est bien connu.

Et que dire de l'évolution très autoritaire du régime de Vladimir Poutine ? L'assassinat d'Anna Politkovskaïa a eu lieu en 2006 et les tentatives d'assassinat ou d'empoisonnement d'opposants russes, parfois sur le territoire de pays européens, a commencé à cette période.

Tous ces éléments ayant été rappelés, n'y a-t-il pas eu de votre part, comme de la part d'autres acteurs, une forme de naïveté vis-à-vis du régime de Vladimir Poutine ?

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