Elles sont nombreuses et je les ai évoquées en passant. Il peut s'agir du soutien aux implantations d'une firme comme Auchan ou Schneider Electric, ou de démarches visant à la libération de personnes injustement détenues, comme Oleg Sentsov, ou à la facilitation de l'obtention de visas permettant aux étudiants russes de venir étudier en France – ils sont actuellement 5 000, ce qui n'est pas beaucoup, mais ce chiffre se compare avantageusement à ceux qu'affichent de nombreux autres pays.
Je peux vous donner d'autres précisions, mais plutôt sur des dossiers que vous m'indiqueriez. À vrai dire il est peu de dossiers sur lesquels je n'aie pas été actif pour mettre de l'huile dans les rouages, ce qui est très important. Ainsi, lorsque j'étais reçu par un ministre russe, l'ambassadeur m'accompagnait et c'était pour lui l'occasion d'avoir un contact avec les autorités du pays car, parfois, ce contact ne se faisait pas naturellement. Outre Rosatom, Roscosmos et Rostekhnologii, que j'ai déjà évoqués, nous avons travaillé et établi des joint-ventures avec d'autres gros groupes russes. Lorsque j'ai pris mes fonctions, les exportations de la France s'élevaient à 7 milliards, ce qui, comparé à notre déficit extérieur global de 165 milliards, est tout à fait estimable. J'aurais aimé pouvoir les développer davantage, mais les sanctions n'ont malheureusement pas favorisé l'essor des relations commerciales franco-russes.