Je ne peux pas répondre à des questions qui ne correspondent pas à des faits concrets que je pourrais rapporter. J'ai été invité plusieurs fois en Union soviétique en qualité de ministre de la défense ou de la recherche, et les relations de coopération entre nos deux pays, comme pour l'utilisation de lanceurs Soyouz à la base de Kourou, n'ont rien à voir avec de l'ingérence. Quant au fait que certains partis politiques soient réputés avoir été proches de l'Union soviétique et de son parti communiste, il s'agit d'un passé lointain qu'il n'y aurait aucun sens à ranimer.
J'ai vu que vous aviez interrogé M. Thierry Mariani sur son association Dialogue franco-russe, certes nombreuse, mais dépourvue de toute audience réelle et qui tenait, une ou deux fois l'an, une réunion consacrée à des thématiques très générales. Je ne crois pas qu'il s'agisse pour autant d'ingérence. À ce compte, il faudrait interdire toutes les réunions organisées par l'institut Carnegie ou diverses fondations allemandes qui ne se privent nullement d'organiser des séances de travail, généralement très instructives et auxquelles il m'arrive de me rendre pour le compte de la fondation Res Publica. Cette dernière a d'ailleurs elle aussi une activité. En 2006, par exemple, elle a invité M. Sergueï Lavrov, qui nous a assuré que la Russie voulait évoluer dans le sens de l'État de droit. Les actes de cette réunion sont publics.