Vous avez parfaitement raison. Se mettre à croire comme parole d'évangile des propos tenus par des oligarques russes serait une forme de contradiction avec ce que j'ai dit par ailleurs. En revanche, lorsque des échanges sont hackés, c'est un peu différent, parce qu'ils n'étaient pas destinés à être rendus publics. Quand en 2017 Vladimir Poutine choisit de recevoir, avec les honneurs, une candidate à l'élection présidentielle, c'est une forme d'ingérence, je crois que personne ne peut en douter. Pas plus qu'on ne peut douter que Vladimir Poutine ait reçu Mme Le Pen, laquelle a tenu à cette occasion des propos très élogieux à son égard. En 2017, je le rappelle, on avait déjà vu les agissements de Vladimir Poutine en Géorgie, dans le Donbass, en Crimée et en Syrie, ainsi que certains comportements en matière de politique intérieure, ce qui aurait pu susciter un langage que je qualifierais de plus mesuré et de plus diplomatique, comme celui qu'a tenu, par exemple, le chef de l'État lorsqu'il a été conduit à rencontrer Vladimir Poutine.