Madame la ministre, je n'ai pas dit que cela ne méritait pas d'être mentionné, j'essaie de mener les débats en posant les questions qui me viennent à l'esprit. Je tente d'établir des faits dans le cadre de cette commission, et les questions que j'essaie de vous poser visent à nous permettre de comprendre, grâce à des précisions, ce que vous avez voulu dire. Je n'ai pas émis de contestations et je ne vous ai accusée de rien. J'essaie d'avancer, pour assurer la bonne information de nos compatriotes. C'est la ligne que je me suis fixée en tant que président de cette commission et je m'efforce de la suivre, y compris quand cela touche une force politique dont je suis membre, comme tout le monde le sait. Je me suis déporté quand c'était trop compliqué, et je continuerai à le faire, évidemment, quand nous auditionnerons d'autres membres de cette famille politique.
Il est intéressant que vous ayez mentionné cet échange, parce que c'était l'objet de ma question suivante. C'est d'ailleurs assez transparent : je pose souvent les mêmes questions à différentes personnes. La Russie fait acte de propagande de nombreuses manières. Vous l'avez dit dans votre présentation liminaire, elle cherche à semer la division dans nos sociétés. Dans le panel de leurs méthodes, les Russes pourraient chercher à semer le doute sur la sincérité des hommes et des femmes politiques des différentes démocraties, y compris les opposants aux gouvernements. Si des oligarques russes prétendent avoir de l'influence sur telle ou telle personne, soutenir des gens ou mener telle opération, qui a réussi ou échoué, c'est peut-être vrai, mais c'est à la justice et aux personnes compétentes, aux services par exemple, de l'établir. On ne peut pas considérer que c'est aussi vrai, par nature, que ce que dirait un responsable élu au sein d'une démocratie, en qui on peut avoir davantage confiance que dans les propos d'oligarques russes, dont vous avez qualifié les méfaits.