Il s'agit d'un jeune blogueur azéri, Mahammad Mirzali, qui a trouvé refuge en France, où il bénéficie du statut de réfugié politique. Son crime est de dénoncer la corruption du régime d'Ilham Aliyev. Il a fait l'objet de trois tentatives d'assassinat sur le sol français, à son domicile et à l'extérieur, sans compter les innombrables menaces de mort qu'il continue à recevoir. Il fait l'objet d'une protection policière.
Menacer sur notre sol une personne à laquelle nous avons accordé l'asile politique s'apparente à un déni de notre souveraineté. C'est très grave, tout comme les actions attribuées aux Loups gris, cette association turque ultraviolente, proche du pouvoir, qui s'en est pris à des Français d'origine arménienne ou à des Kurdes réfugiés en France, ce qui a conduit à la dissolution du groupe par le ministre de l'intérieur. À chaque fois que des pays étrangers croient pouvoir régler leurs comptes avec leurs dissidents sur notre territoire, c'est à la fois une ingérence et un déni de notre souveraineté. Il en va de même de la tentative d'empoisonnement dont M. Skripal et sa fille ont fait l'objet sur le territoire britannique. Cet épisode avait d'ailleurs déclenché des sanctions prises de manière coordonnée par de nombreux pays européens.