Je suis membre de la délégation aux droits des femmes et, à la demande de sa présidente Véronique Riotton, je souhaite vous interroger sur la question du cyberharcèlement à l'égard des femmes. Celles-ci sont en effet vingt-sept fois plus victimes que les hommes de cette forme de harcèlement. Ces violences sont en outre invisibilisées. Secret de la correspondance, banalisation du phénomène et utilisation d'anglicismes – revenge porn, grooming, etc. – ont pour conséquence de les minimiser et d'exacerber la difficulté à les quantifier et à les qualifier, pour les décideurs publics, comme pour les victimes.
De nombreux dispositifs existent pour venir en aide aux victimes. Proposés par divers acteurs institutionnels, comme la Plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (Pharos), par des associations ou émanant des plateformes, ils sont dans la grande majorité des cas méconnus des victimes.
Pouvez-vous nous préciser la politique de votre ministère en matière de lutte contre les cyberviolences sexistes et sexuelles et nous indiquer si le texte que vous préparez comportera des mesures pour le mettre en lumière ce fléau et le combattre ?