L'Italie a considéré que le robot conversationnel développé par les États-Unis enfreignait, de multiples façons, la réglementation européenne protégeant les internautes et a donc décidé d'en bloquer l'accès pour atteinte à la législation sur les données personnelles. Vous considérez qu'il s'agit d'une « mauvaise réponse » et vous souhaitez que la France adopte une approche plus modérée.
Depuis 2021, le Parlement européen examine un projet de règlement encadrant l'usage et la commercialisation de l'intelligence artificielle. Pouvez-vous nous préciser le cadre dont vous souhaiteriez disposer ? Par ailleurs, comment réguler sans freiner l'essor de ces technologies, dont l'Europe ambitionne de devenir l'un des leaders ?
Selon Goldman Sachs, l'intelligence artificielle pourrait avoir des conséquences majeures pour le marché du travail et affecter 300 millions d'emplois à temps plein. L'étude porte sur les États-Unis, mais les effets pourraient être identiques en Europe. Paradoxalement, certains affirment, comme Bill Gates, que le plus grand risque serait de ne pas adopter assez rapidement ces technologies et de laisser s'installer un clivage entre les entreprises qui les utiliseraient et les autres. Quel est votre avis à ce sujet ?