Je tiens moi aussi à souligner la qualité des débats. Ayant eu l'occasion de siéger dans d'autres commissions, je peux témoigner que les joutes y sont parfois beaucoup plus politiciennes qu'ici où, malgré quelques écarts, nous avons eu des discussions de fond très intéressantes. C'est du reste normal, car l'examen d'une feuille de route de sept ans pour nos armées est un sujet important.
De nombreux points restent toutefois en suspens, suivant le souhait de M. le ministre de réétudier certains amendements. Ne mettons donc pas la charrue avant les bœufs : notre groupe ne se prononcera sur cette loi de programmation militaire que lorsque nous aurons étudié l'ensemble de ces amendements. Il est en effet important de bien placer le curseur en termes de financement, avec le cadencement et les marches, en termes de ressources humaines, avec les questions touchant aux indices, aux familles et au logement des militaires, et en termes de coopération avec nos partenaires européens, malgré les limites qu'ont fait apparaître les travaux de notre commission.
Pour toutes ces raisons et par respect pour le travail constructif que nous avons accompli, nous déterminerons dans l'hémicycle notre vote sur cette loi de programmation militaire. Nous nous abstiendrons aujourd'hui, sans qu'il faille toutefois interpréter cette abstention au-delà des raisons que je viens d'exposer.