Il vise à ouvrir des crédits supplémentaires en loi de finances initiale si les prix des matières premières augmentent. Les explications du ministre butent sur la réalité d'une programmation en euros courants, exposée à l'inflation. C'est particulièrement le cas pour les premières marches d'augmentation, entre 2024 et 2026, qui ne prennent pas en compte la hausse générale des prix. Or on peut calculer qu'avec l'inflation de 7,2 % estimée pour 2023, il y aura une baisse mécanique ou, au mieux, une stagnation du budget des armées.
Accepter une planification financière qui ne prend pas en compte l'inflation, c'est prendre le risque de renier ou de reporter certains engagements. Au contraire, inscrire la protection budgétaire de l'ensemble des matières premières de la mission Défense garantirait l'annualité des engagements. Refuser toute mesure de gel des prix serait accepter le risque d'exposer nos armées à l'inflation.