Il vise à élargir la mesure prévue à l'article 5, à savoir une dotation de crédits budgétaires supplémentaires en cas de hausse des prix des carburants opérationnels, à toutes les énergies nécessaires au fonctionnement des armées. Le texte propose une ventilation budgétaire qui omet les effets de l'inflation sur toute la trajectoire, ce que nous n'acceptons pas. La Banque centrale européenne (BCE) ne cesse de prendre des mesures pour limiter l'inflation, mais celles-ci ne doivent pas grignoter les augmentations de crédits promises. Lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2023, nous avions soulevé l'insincérité budgétaire des crédits de la mission Défense, dans laquelle ne figurait pas l'inflation des prix des carburants. Si l'article 5 la prend en compte, il omet toutefois l'augmentation drastique des prix de l'énergie, qui affecte pourtant fortement nos armées.
Le prix du baril de pétrole n'est pas la seule variable à avoir un impact sur le présent budget. Protéger l'ensemble des énergies utiles aux armées, et non les seuls carburants, est indispensable pour compenser l'inflation et garantir l'annualité effective de la programmation. Vous l'aurez compris, la modification que nous proposons n'est pas simplement sémantique : ne prendre en compte que la seule hausse des prix des carburants irait à rebours de la juste part que prennent les armées dans la transition écologique et de la stratégie de diversification énergétique entreprise.