Dans la continuité des propos du rapporteur, je souligne que je défends le SNU depuis trois ans sous une double tutelle, volontaire : celle du ministre de l'éducation nationale et celle du ministre des armées. Un projet aussi ambitieux, aussi unique en son genre, a besoin de ces deux grandes institutions. Au cours du séjour de cohésion, il y a une journée défense et mémoire, qui permet une transmission et le renforcement du lien entre armée et nation. Un travail est mené avec les associations patriotiques.
Vos propos ne sont pas caricaturaux, et votre question est légitime : comment construire le SNU ? Comment conjuguer engagement associatif, éducation populaire, éducation informelle, engagement territorial des citoyens, engagement patriotique, voire éducation morale et civique, en cohérence avec l'enseignement d'EMC dispensé par l'éducation nationale, qui doit être revu de fond en comble ?
Cependant, inscrire les modalités du SNU dans la LPM n'aurait aucun sens. Le débat sur sa forme définitive arrivera : doit-il avoir lieu sur le temps scolaire ou pas, par exemple ? Les décisions seront prises par la représentation nationale. Nous sommes encore dans une phase d'expérimentation ; les concertations avec les organisations syndicales enseignantes, les associations, notamment de jeunesse, les collectivités, les associations mémorielles continuent.
Je vous suggère donc de retirer l'amendement, et je vous propose de travailler avec nous sur le contenu du SNU.