En réalité, les sujets de la grille indiciaire, des recrutements, de la fidélisation, de l'hébergement, du logement et de la reconversion sont intimement liés.
Aujourd'hui, les armées et les services ont des besoins et pour les aider à recruter, l'institution doit proposer des grilles indiciaires attractives, ce qui n'est pas le cas actuellement Comment voulez-vous attirer des jeunes en leur promettant de rester au SMIC pendant dix ans malgré des sujétions très importantes ?
De fait, les responsables des ressources humaines sont dans une position difficile, puisqu'ils ne disposent pas d'outils pour inciter les jeunes à venir chez nous. L'enjeu majeur de cette LPM porte donc clairement sur les grilles indiciaires, ce qui sous-entend de les faire monter par le bas de manière conséquente, mais aussi de faire sauter le bouchon du haut, qui n'a pas évolué depuis presque quinze ans.
Quand vous bloquez le haut et que vous tassez le bas, cela devient insupportable pour tout le monde. Il importe vraiment de réinstaurer des grilles indiciaires cohérentes, qui correspondent au modèle RH de nos armées, en conservant un escalier social en adéquation avec les besoins de l'institution. Dans ce domaine, toutes les armées sont concernées : l'enjeu de recrutement est identique pour toutes les armées et tous les services.
Ensuite, ces grilles indiciaires doivent correspondre aux parcours de carrière. Par exemple, les contractuels dans les armées sont limités à 27 ans de service. Afin que leurs congés de reconversion correspondent au moment le plus intéressant dans leur parcours de carrière, la grille indiciaire doit être en adéquation avec le moment de leur départ souhaité. Actuellement, certaines grilles les incitent à partir quatre ans plus tôt que la limite des services. Ce faisant, nous nous tirons une balle dans le pied.