Lors des échanges que nous avons eus avec le ministre, il nous a rappelé que les questions de logements souffraient d'une trop grande verticalité au sein du ministère. Il a ajouté qu'il fallait redonner la main aux acteurs locaux, notamment dans leurs relations avec les élus et les collectivités locales, pour que ces dernières aient plus conscience des plans de départ et d'arrivée dans les territoires. Il s'agit de faire en sorte que les responsables de collectivités, notamment les maires, puissent intégrer la population militaire au sein des plans locaux d'urbanisme.
Les tensions immobilières ne sont pas récentes : le décalage entre les besoins d'hébergement et la capacité des armées ne datent pas d'hier. En effet, le domaine de l'infrastructure a été l'un des grands sacrifiés lors des dernières années. Je pense notamment à l'infrastructure de maintenance, de modernisation et de mise aux normes en termes de chauffage, de réseau électrique ou de réseau d'eau. De nombreuses dépenses liées à la mise aux normes ont ainsi dégradé le parc immobilier du ministère des armées. Au-delà de la construction neuve et de la remise en état du parc immobilier des armées, il est nécessaire d'investir sur les logements et installations des gendarmes et des militaires, dont certains ont très mal vieilli.
Par ailleurs, parmi les éléments de fidélisation, d'autres points sont extrêmement importants. Tout d'abord, il existe un besoin de soutien et d'accompagnement en matière de ressources humaines, d'habillement, de restauration et de locaux de travail. Compte tenu de la réduction des effectifs subie par les armées, les fonctions de soutien figurent parmi celles qui ont le plus souffert. L'un des points importants de la LPM portera donc sur la remise à niveau des soutiens.