S'agissant des attentes des recrues, celles-ci s'engagent pour rechercher un métier hors du commun, un engagement et un sens spécifiques. En contrepartie, leur hébergement et la qualité de vie en unités doivent être corrects, avec des services et des transports accessibles. Enfin, l'habillement nous oblige. Ces éléments font partie des attentes des jeunes recrues. Si nous voulons les fidéliser dès que nous les accueillons, nous devons être à la hauteur du recrutement. Or nous n'arrivons pas forcément à offrir ces qualités d'accueil qui permettent de répondre aux attentes.
Aujourd'hui, l'apprentissage militaire recouvre trois écoles qui existent dans chaque armée :
- l'école d'enseignement technique de l'armée de l'Air et de l'Espace à Saintes ;
- l'école d'enseignement technique de l'armée de Terre à Bourges ;
- l'école des mousses de Brest, qui a été rouverte en 2009.
Ces écoles sont obligées de refuser du monde, tant les candidatures affluent. Certains jeunes sont lassés du système scolaire et sont en attente de quelque chose de concret. Ils rêvent du métier des armes ou sont parfois envoyés par leurs parents qui ne savent pas qu'en faire. Mais ces jeunes ont envie de pouvoir être intégrés parfaitement comme les autres militaires. Ils suivent une scolarité émaillée de stages et ils viennent parfois dans les forces. C'est à ce moment-là que leur motivation peut se trouver freinée.
Initialement, la rédaction du texte comportait des restrictions très importantes. C'est la raison pour laquelle nous avons souligné la nécessité de créer ce statut d'apprenti, qui permet d'obtenir de réelles avancées sur la façon dont nous traitons les mineurs en unités et de les intégrer pleinement comme des militaires standards, sans l'aspect OPEX naturellement. Désormais, la LPM répond à ce besoin.