J'aimerais vous interroger sur l'espionnage industriel. Notre pays peut s'enorgueillir de détenir plusieurs fleurons industriels dans des domaines éminemment stratégiques. Notre expertise en matière d'énergie nucléaire et d'aéronautique est particulièrement reconnue – et donc prisée. En effet, dès les années 2010, le gouvernement de l'époque s'est alarmé des cyberattaques touchant nos entreprises françaises. Fin 2013, Airbus a été ainsi victime de pirates informatiques qui ont dérobé des documents sur l'avion de transport militaire A400M. De même, l'un de vos rapports de 2018 pointait les nombreuses cyberattaques ayant touché le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ainsi que les grands groupes comme Airbus, Safran, Dassault, Thales ou Sanofi. Enfin, la même année était révélée une action de services de renseignements chinois ciblant les cadres des grandes entreprises françaises : approchées sur les réseaux sociaux, plusieurs centaines de cibles seraient alors entrées dans un processus de compromission assez abouti, au détriment de notre sécurité nationale.
Pourriez-vous nous détailler la contribution de cette LPM à la lutte contre l'espionnage industriel ?