Le Rassemblement national est fortement attaché à la sanctuarisation de la dissuasion nucléaire par ses forces océaniques et aéroportées. En effet, si un État avait quelques volontés de vouloir annihiler la France, il sait qu'il devrait subir des dommages inacceptables. Portant, la potentialité d'un conflit de haute intensité n'a jamais été aussi réelle et la question de l'utilisation de l'arme nucléaire se pose nécessairement.
Le président de la République a souligné en 2020 que, si la France était le seul État membre de l'Union européenne doté, les intérêts vitaux définis par François Mitterrand puis consolidés par Nicolas Sarkozy sous l'angle de la stricte légitime défense avaient désormais une dimension européenne. De même, il a rappelé à l'automne dernier que la doctrine française strictement défensive n'avait pas vocation à changer.
Dès lors, quelles seraient les implications pour la France si la Russie franchissait par exemple la frontière polonaise ? La France doit-elle envisager le nucléaire tactique ? Ne conservons-nous que le volet défensif de notre dissuasion ou envisageons-nous la possibilité d'une arme nucléaire tactique utilisable en attaque ?