Quand on observe la manière dont vous avez traité les amendements de tous ceux qui, sur ces bancs, ont cherché à jouer le jeu, on voit ce qu'il en est de l'offre un peu Tartuffe de compromis que vous nous proposiez : 1 120 amendements ont été déposés ; 750 seulement ont pu être examinés et sur les 89 qui ont été adoptés, quasiment tous émanent de vos bancs, tandis que moins de cinq viennent de la gauche et des écologistes. Et quand un amendement que nous avons soutenu, qui porte sur le cœur du problème, à savoir votre rapport réel à la question du pouvoir d'achat, est voté, vous voulez revenir sur ce vote. Du texte sur le pouvoir d'achat jusqu'à ce PLFR, l'écart est grand entre les belles déclarations et la réalité des mesures que vous adoptez.
Et quand les parlementaires souverains parviennent à vous arracher une mesure de progrès social, qui améliore concrètement le pouvoir d'achat – celui des retraités, en l'occurrence – vous recourez à la seconde délibération ! J'ai parlé des retraités, mais il aurait pu s'agir de tant d'autres sujets : vous proposez des revalorisations inférieures à l'inflation. Tout cela n'est qu'un jeu de dupes.
Monsieur le ministre, la seconde délibération, c'est le match retour du mauvais perdant !