Madame la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, il y a quelques heures, nous apprenions à l'occasion de la visite du président Zelensky que la France, qui livre déjà du matériel de guerre à l'Ukraine, se prépare à former des pilotes, tout en déclarant dans un communiqué commun publié par l'Élysée qu'elle fournira, je cite : « des capacités complètes dans tous les domaines ». À quand les avions ? N'êtes-vous pas en train de franchir la frontière entre la solidarité, légitime, avec l'Ukraine et l'entrée en guerre de la France ?
Les députés de la Gauche démocrate et républicaine soutiennent, depuis le début du conflit, toutes les initiatives, notamment parlementaires, qui accompagnent le camp de la paix. La voix des pacifistes ukrainiens, russes et du monde entier doit résonner, alors qu'elle est parfois emprisonnée. Les opposants démocrates à Poutine doivent être soutenus.
Pour parvenir à la paix, quel que soit le moment, des concessions et des garanties de sécurité devront être consenties de part et d'autre. Pourtant, ces concessions semblent encore loin de se concrétiser, tant le prix de la paix, qui est celui de l'orgueil des belligérants, semble plus lourd à payer que celui de la guerre qui tue, chaque jour, des êtres humains.