Demain après-midi, Dominique Faure aura l'occasion de préciser la vocation de ce centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus. Il s'agit de coordonner, de recenser, de faire en sorte que nous puissions disposer d'une analyse plus précise afin d'être plus réactifs. Connaître, c'est bien, coordonner, mieux encore, mais cela ne suffit pas.
Sous l'impulsion du ministère de l'intérieur, une action de sensibilisation a été déployée auprès de 25 000 élus, notamment à travers des formations auprès de la gendarmerie afin de leur apprendre à réagir à ces atteintes. En outre, 3 429 gendarmes et policiers ont été spécifiquement formés au sein du ministère de l'intérieur pour devenir les référents des élus.
Au-delà, nous devons mener une réflexion sur ce que reflètent ces violences à l'encontre des élus. Nous avons ici, de façon presque unanime, considéré qu'il fallait créer une circonstance aggravante pour ceux qui s'en prennent aux pompiers, aux policiers, aux gendarmes, dont l'uniforme représente les valeurs de la République. L'écharpe tricolore, même si les maires ne la portent pas en permanence, renvoie à la même réalité : représenter les valeurs de la République, indépendamment des opinions de chacun.
La légitimité tient aux fondements de notre démocratie et à notre conviction qu'à partir du moment où des hommes ou des femmes sont élus par leurs concitoyens, ils ne parlent plus en leur nom propre mais font vivre la République dans les décisions qu'ils prennent. Cette piste fait partie de celles que nous explorerons. Je recevrai demain, avec Dominique Faure, toutes les associations d'élus et ce sera l'un des sujets que nous évoquerons ensemble.