En 2009, un collectif départemental des consommateurs contre les abus bancaires a publié dans la presse réunionnaise une étude comparative montrant que les frais bancaires étaient trois fois plus élevés à La Réunion que dans l'Hexagone, soit un différentiel de 290 %. Treize ans plus tard, il y a bien eu quelques maigres avancées, timides avancées, consécutives à un combat d'un collectif réunionnais contre la vie chère, mais force est de constater que les écarts restent importants malgré un contexte structurel de forte pauvreté aggravé par la crise économique et la forte inflation conjoncturelle.
Au début de l'année 2021, l'étude annuelle d'une association française de consommateurs et d'usagers a porté sur les tarifs bancaires. Elle a confirmé de très fortes disparités de prix à La Réunion.
Un rapport permettrait d'actualiser précisément la situation, de produire une analyse approfondie et de donner au Gouvernement les pistes nécessaires pour corriger dans les meilleurs délais, grâce à un plafonnement adapté, l'écart entre les tarifs bancaires de la France hexagonale et ceux des territoires d'outre-mer, où ils sont partout significativement plus élevés.
Il est en effet important de faire participer les banques à l'effort collectif afin de donner un meilleur pouvoir d'achat à la population des territoires ultramarins sinistrés. Monsieur le ministre, pourriez-vous, s'il vous plaît, vous engager et vous rapprocher de la Fédération bancaire française pour faire évoluer les plafonds en vigueur des frais bancaires par voie réglementaire ? Pour l'instant, ils ne suffisent pas à protéger les citoyens, notamment les Ultramarins.