Il y a quelques semaines, nous découvrions avec un certain effroi le témoignage du maire de Saint-Brevin-les-Pins, faisant état des nombreuses intimidations violentes qu'il a subies. Il expliquait n'avoir reçu d'autre soutien de l'État qu'un unique coup de téléphone du porte-parole du Gouvernement, le jour où sa maison a été incendiée, et affirmait avoir demandé à plusieurs reprises une protection policière sans jamais l'obtenir : la réponse n'a pas été à la hauteur du danger, alors même que l'État était à la fois chargé de sa protection et à l'origine du projet de centre d'accueil pour demandeurs d'asile sur le territoire de sa commune. Le soutien gouvernemental aux élus victimes de violences s'est révélé non seulement tardif, mais insuffisant : que ce soit à Callac, à Plougrescant ou ailleurs, ces actes continuent de se multiplier.
Il convient de tout mettre en œuvre afin de retrouver une société apaisée, des relations empreintes de respect entre les administrés et leurs représentants, élus locaux ou parlementaires. Madame la Première ministre, qu'envisagez-vous en vue de faire cesser ces violences et d'assurer la sécurité quotidienne des élus locaux, sans lesquels notre démocratie ne pourrait fonctionner ?