J'en viens à l'amendement de M. Taverne. Je ne suis pas en désaccord avec votre constat, monsieur le député, mais la réalité matérielle est la suivante : une manifestation a eu lieu le 16 mars, place de la Concorde et dans plusieurs rues de Paris, suivie, quelques jours plus tard, d'une manifestation à Sainte-Soline n'ayant rien à voir avec la réforme des retraites. Puis sont survenus les événements du 6 avril ou du 1er mai. Nous avons ainsi constaté une accélération et une volonté systémique de s'en prendre à la fois au droit de manifester et aux forces de l'ordre. Pour cette raison, il faut limiter le champ de la commission d'enquête – nous devons d'ailleurs garantir la recevabilité juridique de celle-ci, en la ciblant et en limitant sa période d'examen. Je partage vos remarques, mais je constate qu'à une certaine période, il s'est produit une accélération systématique et systémique des violences. C'est sur cette période que nous devrons enquêter de façon transpartisane et pluraliste.