Cette proposition de résolution est dangereuse. D'une part, elle passe sous silence la nécessité de rétablir une doctrine française du maintien de l'ordre reposant sur la prévention des troubles, l'usage de la force uniquement en cas d'absolue nécessité et la réponse proportionnée à la menace. D'autre part, elle établit un lien entre des partis politiques institués et des personnes perçues comme étant en dehors de l'État de droit, dans le but de délégitimer plus globalement les partis et les groupes de gauche. Nous sommes contre toutes les violences, puisque ce sont toujours les petits qui la subissent. C'est pourquoi l'escalade de la violence doit cesser. L'ordre public, constitutif de l'État de droit, doit permettre de conforter les libertés fondamentales et non de les réduire. La présente proposition de résolution ne s'inscrit pas dans cette logique, raison pour laquelle nous nous y opposerons.