…qu'elles soient le fait de l'extrême droite, de l'extrême gauche ou des policiers. Bien évidemment, il ne s'agit pas de condamner la police nationale en tant qu'institution, de la charger des défauts de quelques-uns de ses membres, mais d'envisager sereinement le fait qu'un certain nombre de violences ont été commises par ces derniers. Lors de la séance de questions au Gouvernement du 2 mai, j'ai demandé à M. le ministre de l'intérieur quelle était exactement la doctrine d'emploi de la police nationale ; M. Véran s'est chargé de me répondre et m'a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec Mélenchon, ce qui n'avait strictement rien à voir.
Je suis donc fort heureux qu'à ce moment de l'histoire, si j'ose dire, intervienne cette commission d'enquête, qui permettra probablement, et j'espère en toute sérénité, de faire la lumière sur un certain nombre de faits. Monsieur le rapporteur, vous expliquiez tout à l'heure, à juste titre, que le droit de manifester est inscrit dans la Constitution et en quelque sorte sacré ; nous avons également le droit de nous exprimer, et à cet égard, il a été pour le moins curieux de voir le Président de la République, lors des cérémonies du 8 mai, parcourir une avenue des Champs-Élysées préalablement vidée de tous ceux qui auraient pu lui faire part d'une opinion. Vous conviendrez qu'une telle attitude renforce la tension qui règne dans notre pays.