certaines de nos demandes ont été entendues afin de sécuriser le cadre légal des IPA.
Nous saluons notamment l'abandon de la dichotomie entre IPA praticien et IPA spécialisé ainsi que le rétablissement de la mission de service public de permanence des soins dans le code de la santé publique. Le champ d'application de l'accès direct nous satisfait désormais, notre proposition d'intégration des IPA dans des structures d'exercice coordonnées – avec le médecin traitant comme appui et référence – ayant été retenue. La formalisation d'un statut pour les ARM constitue aussi une légère avancée.
Cela étant, la création d'une nouvelle mention IPA premier recours, qui aurait permis de clarifier leur rôle, demeure souhaitable. Nous aurions préféré que des mécanismes de contrôle et d'évaluation permettent de garantir définitivement les droits des patients, mais aussi que l'avis des organisations représentatives des salariés soit systématiquement recueilli.
Ces mesures devront être traduites concrètement et soutenues budgétairement. Il faut impérativement augmenter la rémunération des IPA et des infirmiers diplômés d'État (IDE) d'une manière générale. De même, les perspectives de carrière des IDE ne peuvent ni ne doivent être occultées.
Nous voterons pour ce texte car il constitue un petit pas – héritiers d'Aimé Césaire, nous savons saisir les occasions de faire ensemble un petit pas. Nous prenons acte de vos bonnes intentions et de vos progrès, même infinitésimaux.
Nous sommes désespérément optimistes. Au risque de vous surprendre, nous faisons la démonstration éclatante que nous ne faisons pas d'opposition systématique. Nous sommes résolument prêts à accompagner les réponses, rarissimes, de court terme que la minorité présidentielle propose. Mais nous aspirons à beaucoup mieux et resterons extrêmement vigilants sur le long terme.