…car la transition écologique nécessite une visibilité pluriannuelle et des moyens – au moins 15 milliards d'euros de financements publics supplémentaires par an selon l'Agence de la transition écologique (Ademe), auxquels il faut ajouter au moins 2,3 milliards d'euros par an au titre de l'adaptation au dérèglement climatique. Il existe des lois de programmation dans les domaines de la défense, de la recherche, de la justice ou encore de la sécurité, qui marquent ainsi la priorité que la nation accorde à ces sujets : si l'écologie fait partie de vos priorités, alors elle doit faire l'objet d'une loi de programmation.
Un dernier mot sur les dépenses fiscales néfastes au climat : chaque année, nous subventionnons à hauteur de 25 milliards d'euros des activités qui contribuent massivement au dérèglement climatique, avec l'exonération du kérosène, la TVA réduite sur les billets d'avion ou encore les tarifs réduits sur des carburants en tous genres. Le premier président de la Cour des comptes a souligné que les dépenses fiscales néfastes au climat étaient importantes, et annoncé la sortie cet été d'une analyse de la Cour des comptes sur ce point. Si vous n'écoutez pas les écologistes, écoutez au moins la Cour des comptes : cessez d'encourager la consommation d'énergies fossiles et engagez un plan d'extinction progressive de ces niches fiscales !
Telles sont nos propositions concrètes pour passer de l'écologie des mots à l'écologie en actes. Il est temps d'agir, car le climat n'attend pas.