Actuellement, 11 % de notre dette est soumise à ces emprunts profondément toxiques, qui atteignent un niveau critique. Cette proportion est seulement de 6 % aux États-Unis et de 4 % en Allemagne. La facture, nous la connaissons, car nous avons dû voter 16 milliards d'euros l'an dernier dans le projet de loi de finances rectificative, ce qui représente presque le double du budget de la justice. Cette dépense n'est ni pilotable ni pilotée.
On aurait pu penser que le Gouvernement cesserait de recourir à ces obligations indexées sur l'inflation, compte tenu du niveau endémique d'inflation que nous connaissons. Que nenni ! Il a décidé de procéder à de nouvelles adjudications, à hauteur de 1,5 milliard d'euros au mois de mars et de 1,7 milliard au mois d'avril.
Monsieur le ministre délégué, vous nous exposez à l'explosion de l'inflation, donc au remboursement d'une dette abyssale qui anéantira tous les efforts de réduction des dépenses que vous demandez aux Français.
Monsieur le ministre délégué, le groupe Socialistes et apparentés vous demande solennellement de réunir une conférence de financement de notre dette publique.