Intervention de Mohamed Laqhila

Séance en hémicycle du mercredi 10 mai 2023 à 15h00
Débat d'orientation et de programmation des finances publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

En débattant sur l'orientation et la programmation des finances publiques, conformément au calendrier modernisé des rendez-vous budgétaires, nous voulons nous assurer que le décollage de notre économie est bien préparé.

Nos finances publiques, qui subissent le contrecoup de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, se trouvent dans un état particulièrement préoccupant. À l'aube d'un nouveau quinquennat, la dette publique pourrait atteindre le niveau alarmant de 108,3 % du PIB en 2027. L'inflation, quant à elle, pourrait grimper à 4,9 % en moyenne en 2023, avant de redescendre à 2,6 % en 2024.

Le programme de stabilité présente malgré tout des signes encourageants. La croissance fait ainsi l'objet de prévisions prometteuses : après s'être établie à un très bon niveau – plus 2,6 % – en 2022, elle montrerait des capacités de résistance en 2023, avant de connaître un rebond de 1,6 % en 2024.

En tant que députés du groupe Démocrate, nous soutenons la direction donnée par le Gouvernement : un redressement des finances publiques, grâce à un sérieux budgétaire combiné au soutien à l'activité. Nous insistons sur une évaluation plus systématique des dépenses, afin de les réduire et de les rendre plus efficaces. L'effort de redressement ne doit pas être supporté uniquement par l'État, mais doit être intelligemment partagé avec les collectivités territoriales et les administrations de la sécurité sociale. Nous ne devons pas hésiter à réformer notre système fiscal, pour le rendre plus compétitif et davantage adapté à l'économie contemporaine.

En parallèle, nous continuons à mener des réformes structurelles pour adapter notre modèle social à l'évolution de la société, comme la réforme des retraites qui vise à répondre à l'impact grandissant du vieillissement de la population sur nos finances publiques. Ce redressement progressif ne doit cependant pas nous empêcher de continuer à investir pour l'avenir. Comme le soulignait le président de la Banque de France, les politiques d'investissement doivent nous permettre de maîtriser sur le long terme l'inflation et de relancer la croissance potentielle.

Monsieur le ministre délégué, je sais que vous partagez la majorité des convictions que j'ai exprimées. Il est désormais temps d'agir, de pousser les manettes, plein gaz, pour réussir le décollage de notre économie.

Comme le disait si bien Victor Hugo, « L'avenir a plusieurs noms. Pour les faibles, il se nomme l'impossible ; pour les timides, il se nomme l'inconnu ; pour les penseurs et les vaillants, il se nomme l'idéal. » Faisons vivre cet idéal, mes chers collègues !

Soyez assurés de la pleine détermination des députés du groupe Démocrate pour vous aider dans la conduite d'un redressement pragmatique et efficace de nos finances publiques.

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