La croissance, de 2,6 % en 2022, devrait se maintenir tout au long des années que couvre le programme de stabilité, en moyenne à un rythme plus élevé que celui de la croissance potentielle. Vous citez l'inflation, monsieur Dharréville, mais répétons qu'elle reste largement en dessous de celle des autres États membres. Ce n'est peut-être pas entièrement satisfaisant pour nos concitoyens, mais le fait est que l'engagement du Gouvernement permet de protéger nombre d'entre eux de ses effets.
Voilà donc le programme de stabilité du Gouvernement, un programme dans lequel notre économie croît et le chômage diminue, gage d'espoir pour l'avenir qui nous engage collectivement à poursuivre dans cette voie.
C'est aussi, et je tiens à conclure en évoquant cette dimension, un programme dans lequel nous faisons preuve de sérieux budgétaire. Prêter attention à notre trajectoire de finances publiques est le meilleur moyen de parer les critiques susceptibles d'être émises lors de ce débat. À ceux qui nous reprochent de dépenser sans compter, je dis : le déficit se résorbe ! Il devrait être ramené sous la barre des 3 % en 2027 quand la dette ne cesserait, elle, de diminuer tout au long de la période couverte par ce programme. À ceux qui, à l'inverse, nous accusent de faire preuve d'austérité, je réponds que nous restons, de loin, l'un des pays au monde dans lequel la dépense publique rapportée au PIB est la plus élevée. Nous n'avons pas à en rougir : ces dépenses permettent de financer notre système de santé, de soutenir nos entreprises face à la crise de l'énergie ou encore d'investir dans l'éducation, comme le Président de la République l'a montré en annonçant une revalorisation des salaires de nos enseignants. Ces dépenses ne nous feront pas dévier de notre trajectoire de redressement des comptes publics et de notre objectif de renouer avec les moins de 3 % de déficit.
Ce sérieux est aussi un gage de respectabilité pour la France en Europe. C'est un aspect d'autant plus important que la révision des règles budgétaires européennes est en cours. Si nous voulons avoir notre mot à dire dans ce processus, nous devons démontrer que la France fait preuve de sérieux dans la manière dont elle envisage la trajectoire de ses finances publiques.