Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mercredi 10 mai 2023 à 15h00
Débat d'orientation et de programmation des finances publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel, président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Ce programme de stabilité est placé sous le signe d'un objectif prioritaire : la réduction des déficits et de la dette. Je commencerai donc par l'objet du délit : la dette. J'entends sur différents bancs qu'il serait admis de juger nécessaires les emprunts, de juger nécessaire la dette, par exemple pour affronter la crise du covid, ou pour aider les banques à faire face à la crise des crédits hypothécaires, les subprimes – même si, en l'espèce, je pense qu'il aurait fallu les nationaliser – ou encore pour consentir des investissements sur plusieurs années.

On nous dit alors que le problème ne tient pas à la dette mais à la charge de la dette. Étrange question, que le ministre vient de réitérer : en toute franchise, comment imaginer une dette sans charge de la dette ? L'une ne va évidemment pas sans l'autre. À ceux qui disent que cette charge nous coûte 70 milliards d'euros qu'il vaudrait mieux affecter ailleurs, aux écoles et aux hôpitaux par exemple, je demande s'ils sont prêts à se passer des 2 950 milliards que cette charge nous a permis d'emprunter ? Si oui, il faudrait bien trouver quelque part cet argent pour investir. Je suppose donc que leur réponse sera non.

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