S'était exprimée une critique sur certains bancs de l'hémicycle : le programme de stabilité demandait aux collectivités territoriales un effort plus grand qu'à l'État. Effectivement, dans le précédent programme de stabilité, nous prévoyions une baisse de la dépense en volume de 0,4 % pour l'État et de 0,5 % pour les collectivités locales. Nous avons entendu cette critique et, dans le programme de stabilité que nous vous présentons avec Bruno Le Maire aujourd'hui, la charge de l'effort est rééquilibrée. La baisse de la dépense en volume sera de 0,8 % pour l'État et restera inchangée, à 0,5 %, pour les collectivités territoriales. Dans ce programme de stabilité, nous demandons donc plus d'efforts à l'État qu'aux collectivités territoriales. Il faut souligner cette évolution.
Autre choix constant : la progression des dépenses de santé – Mme la rapporteure générale de la commission des affaires sociales y sera sensible. La seule sphère de la dépense publique qui continuera de progresser – y compris en volume – dans les cinq prochaines années est celle des dépenses de santé : la hausse sera de 0,6 %, car nous faisons le choix d'investir, notamment dans l'hôpital public, dont le budget dépassera les 100 milliards. Ce n'était jamais arrivé dans l'histoire de notre pays.