Les études réalisées aujourd'hui le montrent de façon très claire : si nous n'avions pas mis en place le « quoi qu'il en coûte », nous aurions dépensé deux à trois fois plus en assurance chômage pour ceux qui auraient perdu leur emploi et en accompagnement pour les entreprises qui auraient fait faillite. Le « quoi qu'il en coûte » a été une décision juste du point de vue économique et du point de vue budgétaire, parce qu'il vaut toujours mieux prévenir que guérir : mieux valait investir pour permettre à notre tissu économique de tenir plutôt que devoir, ensuite, réparer les dégâts à coups de milliards.
Alors que nous sortions de la crise du covid, nous sommes entrés dans celle de l'inflation. Nous avons alors réaffirmé notre ambition de protéger les Français, notamment au moyen du bouclier tarifaire. Aujourd'hui, nous sommes à un moment de bascule, notamment parce que les taux ont augmenté. En juin 2022, la France empruntait encore autour de 1 %, alors qu'elle emprunte aujourd'hui à plus de 3 %. Il s'agit, vous le savez, d'une tendance européenne et même mondiale. Emprunter nous coûte de plus en plus cher ; notre dette nous coûte de plus en plus cher. Face à cette envolée des taux, nous le disons clairement : nous devons reprendre le contrôle de notre dette pour rester indépendants et garder le contrôle de nos choix. Or ceux-ci sont clairs : soutenir la France qui travaille, mettre le paquet sur nos services publics et accélérer la transition verte de notre pays.
Notre dette n'est pas gratuite. Elle doit être remboursée. Du fait de la seule remontée des taux, la charge d'intérêt de notre dette devrait s'alourdir de 10 milliards d'euros à l'horizon 2027. Ce sont 10 milliards d'euros en moins pour notre école, pour la transition écologique, pour la police, pour la justice, pour nos hôpitaux !