Soyons sérieux : ayons le courage d'affronter la réalité plutôt que de vendre des illusions à nos compatriotes ! Nous voulons simplement que les classes moyennes soient récompensées de leurs efforts et nous refusons de les taxer davantage : peut-être est-ce là ce qui sépare la majorité d'autres groupes au sein de cette assemblée.
Le deuxième pilier de notre stratégie consiste à mettre un terme au bouclier énergétique et à la politique de chèques exceptionnels. Les prix du gaz ont désormais retrouvé leur niveau antérieur à la crise, de l'ordre de 50 euros le mégawattheure, ce qui légitime la fin du bouclier les concernant ; d'ici à fin 2024, nous supprimerons également le bouclier plafonnant les prix de l'électricité. Je le répète, le retour à la normale doit se traduire par la disparition des dispositifs d'exception, boucliers ou chèques : c'est une condition du rétablissement des finances publiques, car elle permettra d'économiser 30 milliards d'euros en 2025.
Le troisième pilier, présenté avec force par le ministre délégué chargé des comptes publics, réside dans la lutte contre la fraude fiscale – et demain, contre la fraude sociale. Nos compatriotes ne comprendraient pas que les efforts qui leur sont demandés en vue de réduire les dépenses, y compris par un meilleur ciblage des aides ou par la suppression des dispositifs de protection exceptionnels, ne soient pas accompagnés d'une intensification de notre action contre la fraude, afin d'augmenter les recettes. Tel est le sens du plan exposé par Gabriel Attal.
Le quatrième pilier n'est pas le plus simple à mettre en œuvre : il s'agit du refroidissement de la dépense publique, qui augmentera moins vite que l'inflation.