S'agissant de la fiscalité des riches, Gabriel Attal a fort bien rappelé, il y a quelques jours, que le niveau des prélèvements obligatoires est plus élevé dans notre pays que partout ailleurs au sein de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). De plus, en France, 10 % des contribuables paient 70 % de l'impôt sur le revenu ; la surtaxe instaurée sur les salaires à titre provisoire, exceptionnel, est devenue permanente, entrée dans l'ordre des choses, et il n'y aura désormais pas grand monde pour y toucher. Par conséquent, cette voie ne serait pas praticable en vue de financer le régime de retraite par répartition.
On m'objectera que nous n'aurions qu'à le faire seulement un an ou deux : comment ces recettes suffiraient-elles ensuite à compenser, des décennies durant, le déficit des régimes de retraite ? C'est pourquoi je souhaite, le 8 juin, voir écarter la proposition de loi visant à revenir à un âge légal de la retraite de 62 ans,…