Je veux intervenir sur la question des aides sans contreparties et sans conditions. Au moment de la crise du covid, j'avais discuté avec vous, monsieur le ministre : je vous avais demandé comment nous assurer que les aides non conditionnées aux entreprises bénéficient aux investissements, à l'emploi et aux salaires. Vous m'aviez répondu – ça m'avait marqué : « C'est le bon sens. » On n'a pas vraiment la même formation : je ne crois pas que ce soit le bon sens qui agisse dans le capitalisme, mais pourquoi pas ?
Toutefois, au bout d'un moment, il faut faire un bilan. Je lisais récemment une interview de Laurent Berger, qui n'est pas le plus insoumis des syndicalistes ; il faisait justement de la conditionnalité une des lignes importantes selon lesquelles rectifier l'économie.
L'absence de conditionnalité n'est plus acceptable. Vous parlez sans arrêt des dépenses publiques ; une fois le bilan établi, il n'est plus acceptable de continuer à verser des aides sans contreparties sociales et écologiques.