Depuis des dizaines d'années, le Rassemblement national est le parti politique lanceur d'alerte sur l'immigration qui submerge la France, légale ou illégale.
Cette proposition de résolution, initiative de nos collègues républicains, coresponsables de l'invasion migratoire depuis si longtemps, est un peu leur chemin de Damas. Posture ou prise de conscience, l'avenir le dira.
À la suite des gouvernements italien, grec, chypriote et maltais, le constat de ce que nous dénonçons depuis longtemps de la part des ONG, dont SOS-Méditerranée, leur collusion avec les passeurs et donc avec de véritables organisations criminelles internationales, est un préalable indispensable.
Les soi-disant secours apportés à ces malheureuses personnes relèvent en réalité d'une véritable complicité de trafic d'êtres humains qu'il faut dénoncer, mais surtout punir et réprimer. Il faut rétablir le respect du droit international, transgressé impunément depuis des années par ces ONG, qui ne sollicitent pas les États d'Afrique du Nord, conscientes qu'elles sont de la désorganisation et de la faiblesse des États européens en la matière.
Il est indispensable que les Etats qui accordent des pavillons de complaisance aux bateaux dits « humanitaires » affrétés par les ONG satisfassent toutes les exigences juridiques et de contrôle découlant du droit international en la matière.
Nous soutenons aussi l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, attaquée politiquement et médiatiquement pour avoir exercé ses missions, protégé nos frontières et empêché l'immigration illégale.
Sans favoriser les passeurs, Frontex doit venir au secours des personnes en détresse, tel est le sens de l'amendement que nous avons déposé. Mais cela va de pair avec le combat contre ceux qui, volontairement, font couler les embarcations dans la mer Méditerranée pour susciter une immigration illégale. Il est donc indispensable de renforcer la lutte contre les passeurs et les organisations criminelles dont ils sont membres.
Ce rôle de Frontex doit être encouragé mais nous soutenons aussi les solutions souveraines de protection de nos frontières.
Enfin, les efforts de coopération avec les pays d'origine doivent être menés afin d'aider leurs populations à rester dans leurs pays et contribuer ainsi à leur développement.
Nous voterons en faveur de la proposition de résolution européenne que vous nous proposez aujourd'hui car elle répond à ce que nous dénonçons depuis longtemps, mais l'expérience nous apprend qu'elle risque de demeurer une résolution de principe peu utile, un coup d'épée dans l'eau.
Je rappelle que le Rassemblement national souhaite que nous reprenions souverainement le contrôle de nos frontières. Lorsque nous serons au pouvoir, nous n'attendrons pas les résolutions européennes pour appliquer, dans le respect du droit, les solutions nécessaires.