Compte tenu de l'importance et de la sensibilité des missions de l'Ademe, l'agence doit s'appuyer sur des collaborateurs reconnus et expérimentés. Le groupe Rassemblement national ne s'oppose pas quand les choses vont dans le bon sens. En revanche, monsieur Ravignon, votre propos liminaire ne nous donne aucunement satisfaction. Ce matin, vous parlez de fin de période d'essai. Je tiens à vous rappeler que cette commission est tout sauf une chambre d'enregistrement des idées et des envies d'Emmanuel Macron ou du Gouvernement.
Nous serons vigilants sur plusieurs points. Vous êtes maire de Charleville-Mézières – une commune de 50 000 habitants –, président de la communauté d'agglomération d'Ardenne Métropole et, depuis quelques mois, président de l'Ademe. Avec quelques mois de recul, comment cela se passe-t-il ? Votre disponibilité pour vos mandats d'élu comme pour celui de président de l'Ademe doit être totale, et le cumul peut entraîner des conflits d'intérêts ou présenter des risques de réputation. L'Ademe va disposer d'un budget de plus de 4 milliards d'euros : comment pouvez-vous nous convaincre de l'absence totale de risque de favoritisme au profit des territoires dont vous êtes l'élu ?
Nous attendons de l'Ademe qu'elle permette aux acteurs les plus fragiles, notamment en zone rurale, d'accéder aux solutions qu'elle propose.
Enfin, pourquoi, selon vous, le Président de la République vous a-t-il désigné, et pour quelles raisons devrions-nous confirmer son choix ?