Je salue le respect à l'euro près de la loi de programmation militaire en cours, un gage inédit de confiance pour nos armées et pour tout l'écosystème de la défense. Un autre gage de confiance et de stabilité est la conformité du projet de LPM au projet de loi de programmation des finances publiques et aux projections du HCFP.
Quelle évolution de la masse salariale prévoyez-vous ? Pour atteindre l'objectif stratégique de fidélisation, fera-t-on un effort sur l'indiciaire ?
Les 7,4 milliards d'euros de ressources additionnelles reposent, outre l'effort de soutien à l'Ukraine, sur des reports de charges et des marges frictionnelles. L'usage de ces mécanismes est parfaitement normal pour faire face à des imprévus, mais cette estimation effectuée plusieurs années à l'avance est-elle fiable ? En outre, quelle marge de manœuvre ces outils laisseront-ils en cas d'aléa, puisqu'ils sont déjà intégrés dans le financement des besoins programmés ?
Malgré tous les motifs de confiance qui figurent dans le projet, il reste un impondérable : l'élection d'un nouveau Président de la République en 2027. Comment, dès lors, donner de la visibilité aux armées et à l'écosystème de la défense ? Un lissage des marches par l'augmentation des trois premières, non pour absorber l'inflation mais pour faire face à cette situation politique, serait-il envisageable, quitte à rogner sur les éventuelles lois de finances rectificatives ? Cette année encore, 1,5 milliard d'euros supplémentaire seront demandés pour combler le budget.