Se chauffer, s'éclairer : l'État doit être le garant de notre indépendance énergétique pour assurer à tous la possibilité de vivre dignement. Or notre pays traverse une période difficile : la crise sanitaire, la crise sociale, la guerre aux portes de l'Europe. Face à ces épreuves, nos concitoyens ne se sentent plus protégés et subissent de surcroît la politique brutale du Gouvernement qui leur impose la réforme du chômage et celle des retraites. Cette politique est si brutale que même la Première ministre parle de convalescence.
Or, comme ce fut le cas en 1946, au sortir de la seconde guerre mondiale, il importe que l'État assure aux Français de disposer de ce bien élémentaire qu'est l'électricité, au travers de cette proposition de loi de nationalisation d'EDF qui sanctuarise son caractère unifié et la protège de toute velléité de démantèlement.
La proposition de loi de Philippe Brun, rejoint par le rapporteur Sébastien Jumel, est ancrée dans la réalité et à la hauteur des enjeux. Ce texte doit aussi permettre d'assurer un bouclier tarifaire aux TPE et aux artisans. Il s'agit de protéger le tarif réglementé, mesure d'autant plus importante que beaucoup ne profitent pas du bouclier tarifaire, contrairement à ce qu'affirme le rapporteur général.
Comme en 1946, il serait digne que la classe politique dépasse les clivages partisans pour que l'État récupère le plein contrôle d'EDF et garantisse l'indépendance énergétique de notre pays. L'enjeu est double : nous devons réussir la transition énergétique et compenser l'instabilité des coûts de l'énergie, suite au chantage énergétique auquel se livre la Russie en particulier.
Protéger EDF et notre souveraineté énergétique, c'est protéger les Français et répondre à l'urgence de la situation.