Il ne se passe plus un jour sans que j'aie des doutes à propos de la composition politique du Sénat. Chers collègues Les Républicains, comme beaucoup de Français, je ne comprends pas : que s'est-il passé au Sénat, où vous êtes majoritaires ? Quelle errance a conduit les sénateurs LR à renier votre vote ? En séance, nous étions côte à côte pour défendre cette proposition de loi. Vous l'avez votée de l'article 1er à l'article 4. Le Sénat, lui, a décidé de tout supprimer : il n'en reste plus rien. Un seul article sort rescapé de la navette parlementaire : le fameux article 3 bis, étendant le bouclier tarifaire aux petites entreprises – mais il est probable que nous le devions davantage au calendrier électoral qu'aux sénateurs eux-mêmes.
Chers collègues LR, il serait temps de clarifier vos positions quant à l'avenir d'EDF, alors que vos amis du Sénat se sont égarés. Le Sénat nous a renvoyé un texte vidé de son essence et qui ne servirait à rien s'il était définitivement adopté en l'état.
La France a besoin d'un groupe EDF fort. Il doit redevenir le fleuron qu'il était dans un passé pas si éloigné, un modèle d'efficacité et d'innovation. Il est donc nécessaire de sanctuariser EDF pour garantir notre souveraineté énergétique tout en maîtrisant les coûts, pour les citoyens et les entreprises.
Nous doutons que le projet Hercule soit réellement mort et enterré, comme le clame le Gouvernement. La proposition de loi empêchera, notamment, qu'il revienne par la fenêtre.
Il y a eu, à l'Assemblée nationale, une alliance de circonstance, comme aiment à le rappeler les macronistes. Au Rassemblement national, nous avons toujours voté les propositions de loi relevant du bon sens et œuvrant en faveur du bien commun, et nous n'avons pas besoin de recevoir un coup de téléphone pour le faire.
Cette proposition de loi est nécessaire pour redonner à la France sa souveraineté énergétique, contrer l'inflation galopante par des prix de l'énergie maîtrisés, mais surtout pour garantir aux entreprises, aux industries, aux TPE et aux PME des tarifs compétitifs. C'est pourquoi le groupe Rassemblement national défendra le retour au texte transpartisan adopté en première lecture dans notre hémicycle.