Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question de conseil. La plupart de nos clients bénéficient d'une équipe dédiée aux affaires publiques et nous confient une partie du travail, par exemple la veille, ou nous contactent pour avoir des conseils stratégiques, développer une vision différente.
La question est surtout celle des moyens et du temps disponibles. Dans une démocratie qui fonctionne, n'importe quel patron de PME ou président d'association devrait pouvoir interpeller son député ou un conseiller ministériel. Mais ont-ils le temps de le faire ? Plus encore, se sentent-ils autorisés à le faire ? Parmi ceux qui interagissent, le décideur public doit ensuite se faire son opinion, sur la base des différents arguments qui ont pu lui être présentés. Il est sain de se poser la question de la représentation des très gros acteurs.
C'est la raison pour laquelle nous ne sommes pas convaincus du critère d'initiative, qui est en réalité une prime aux gros acteurs, qui passent sous un certain nombre de radars en matière de transparence alors que ce ne devrait pas être le cas. Mais une fois encore, il est tout à fait possible pour des acteurs de plus petite taille de convaincre le décideur public qui, heureusement, n'écoute pas que les gros, particulièrement quand les propositions de terrain sont intelligentes.