Non. L'allocation des courses, qui est le cœur de l'expertise de Stuart, peut être décrite comme « agnostique » à la performance et à l'ancienneté du livreur. Elle se fonde sur des critères totalement objectifs, qui concernent la proximité par rapport au point de retrait et le mode de transport requis. L'objectif consiste ainsi à optimiser le système de répartition des courses pour le rendre le plus fiable et pertinent possible, particulièrement dans une logique environnementale.
Il n'existe donc pas de notion de performance qui donnerait lieu à une priorité à la course. Les livreurs ont la liberté de choisir leurs horaires et leurs zones géographiques de travail, la liberté d'accepter ou de refuser des courses. Ces libertés sont importantes sur la plateforme. De même, l'application propose aux livreurs un système d'itinéraire adapté à leur mode de transport, mais ils sont libres d'en emprunter un autre, qui peut être fourni par une application de type Waze ou Google Maps, sans être pour autant sanctionnés. Enfin, ils sont libres de recourir à d'autres services de mise en relation.
De fait, depuis plusieurs années, les livreurs sont inscrits simultanément à plusieurs plateformes. Cet état de fait peut d'ailleurs contribuer à expliquer le taux de refus précédemment mentionné. En Angleterre, il existe une application à destination des livreurs, qui s'appelle Rodeo, et qui devrait vraisemblablement s'implanter en France. Cette application se connecte aux différentes plateformes et elle est capable de renseigner un livreur sur la meilleure combinaison des plateformes, pour maximiser ses revenus en fonction de ses horaires. De fait, le fondateur de cette application confirme bien que la grande majorité des livreurs travaillent sur plusieurs plateformes simultanément.